Le mois d’octobre est une période privilégiée pour fleurir les tombes de nos défunts. Les morts… Nos amis partis trop tôt, notre famille, nos ancêtres etc. Mais qui sont les morts en réalité ? Et qu’est-ce que la mort ? De quoi parle-t-on ?
Dans de nombreuses religions, il existe une croyance répandue que la vie est ce qui se passe lors de votre incarnation. Et à l’issue de celle-ci, vous êtes morts. Vous retournez au néant. Le vide…
Pourtant d’autres religions font aussi état d’un lieu où vous vous rendez à l’issue de votre incarnation, le paradis ! Si vous le méritez évidemment. Et vous vous y rendez parce que vous êtes morts. D’ailleurs on parle de la demeure de l’ultime repos. Pourtant, il semble bien qu’il s’y passe quelque chose.
La mort, cette inconnue
Il y a maintenant 9 ans, la meilleure amie de ma Maman est partie. J’étais très proche d’elle. Quelques heures après qu’elle ait rendu son dernier souffle, elle est venue me voir. Je l’ai su avant même que ma maman en soit avisée. Et le soir après avoir contacté la famille de son amie, elle me confirmait la nouvelle.
Toutefois l’histoire ne s’arrête pas là. Comme nous étions très proches, la veille de ses obsèques, j’ai fait un voyage astral dont le souvenir d’une partie m’est restée. Plus exactement, j’ai accompagné la meilleure amie de ma maman. Elle arrivait dans un lieu où beaucoup de « personnes » l’attendaient. C’est en tout cas l’impression que cela m’a donné, car j’ai entendu beaucoup de monde autour d’elle, comme un brouhaha.
Et j’ai alors pris conscience que je l’avais accompagnée jusqu’à l’ultime limite où je pouvais me rendre en tant qu’être incarné.
Toutefois ce premier voyage à l’époque m’a laissé plutôt le sentiment d’une vie après l’incarnation ou plus exactement de la continuité d’un chemin. Certes j’étais triste, mais je savais qu’elle n’était pas seule, car ces autres qui l’avaient accueillie, je les avais entendus.
En 2004, c’est une amie qui s’est tuée dans un accident de voiture. Elle avait alors 20 ans. Il y a environ trois ans, je suis passée non loin de la ville où elle habitait. Au passage, j’ai ressenti une immense chaleur. Je savais que c’était elle. Et quelques mois plus tard, je me demandais ce qu’elle devenait. Je l’ai donc contactée. Elle a expliqué lors de la communication qu’elle travaillait dans une sorte de bibliothèque ou d’école afin de poursuivre son évolution. Et j’étais juste heureuse d’avoir de ses nouvelles, comme s’il s’agissait d’un simple coup de téléphone. Je la sentais bien, fraîche comme je l’ai connue et rayonnante.
Il n’y avait absolument pas ce parfum de tristesse de ma part ni de la sienne que l’on rattache dans nos cultures à ce qui est appelé communément la mort.
La vie après la mort
J’ai eu d’autres contacts avec d’autres « défunts » y compris la meilleure amie de ma maman que j‘ai trouvé aussi rayonnante, rajeunie, libre. Tout cela est emprunt d’une grande gaieté.
Et je ne peux donc pas rattacher le mot mort à cet état dans lequel ces êtres vivent. Ils sont même à mes yeux et à ma conscience plus vivants que jamais. Ils sont.
Leur conscience est ouverte sur la réalité dans toutes ses dimensions.
Mais vous ? Êtes-vous réellement ouverts à la réalité ? L’êtes-vous vraiment ? Tant que vos yeux sont fermés, vous êtes aveugles. Tant que vous suivez un ordre bien établi sans conscience, sans réfléchir à vos actes, comme des robots, il me semble bien que vous êtes morts. Oui c’est cela pour moi la mort, cet état dans lequel une majorité d’entre vous vit. C’est cela la mort : croire que la vie consiste en une répétition d’actes communs. Certains attendent même la retraite pour vivre !
La vie, cette inconnue
C’est une tribu de zombie qui vit à la surface de la planète et vous êtes parmi eux. A n’importe quel moment, vous pouvez choisir de basculer et de revenir dans le royaume des vivants. Vous pouvez le faire et gravir les marches qui peu à peu vous ramènent dans cet espace de quiétude que vous recherchez trop souvent à l’extérieur de vous-mêmes.
Car la vie est en vous. Vous êtes la vie. Et cette flamme ne demande qu’à rejaillir. Chaque jour je découvre un nouvel espace de la vie, une nouvelle dimension. Et je m’en amuse. Que nous sommes si ignorants de la vie !
Aujourd’hui je continue à me rendre certes sur les tombes des miens. Mais je ne suis pas triste. C’est le temple qu’ils ont choisi afin que vous puissiez les honorer. Et je suis heureuse de pouvoir m’y rendre afin de rendre honneur à mes lignées. J’aime les miens et je sais aujourd’hui qu’ils vivent dans un espace de bienveillance où je peux les contacter si besoin. Ils nous observent. Ils nous laissent avancer. Ils participent parfois à notre chemin… si nous les écoutons.
Ils ne sont donc pas morts ! Loin s’en faut ! Et surtout ils sont loin de se reposer. Ils restent actifs, ils restent VIVANTS, plus que jamais.
Et vous, où en êtes-vous ?
Bien à vous,
Émilie Laure