Nos anciens

Aujourd’hui je souhaite partager avec vous une nouvelle réflexion qui est la mienne sur la place de nos anciens dans la société française.

Cette réflexion, à vrai dire, s’est imposée à moi par les mésaventures d’une personne proche retraitée et pour laquelle à mes yeux, le milieu médical a insuffisamment joué son rôle. Cette personne a fait une réaction très impressionnante à un médicament avec une hausse conséquente de sa tension. Je me suis vite rendue compte de troubles anormaux. Suivant mes conseils, elle en a parlé à deux médecins (dont un spécialiste), notice du médicament à l’appui. Cela n’a pas semblé les émouvoir.

« Juste pour aujourd’hui… j’honore mes parents »

Après l’inquiétude, une période d’incompréhension m’a envahie. Comment ne pouvait-on pas écouter un minimum nos anciens? Qu’ils soient tout juste retraités ou non.

Et le constat est amer quand je me remémore les discussions régulières avec des personnes âgées que je reçois en consultation et qui ont toutes l’impression de ne pas être écoutées, pire de ne plus exister ni d’avoir la moindre importance.

Chez moi, cette prise de conscience de la situation française vis-à-vis de nos anciens, de nos parents, a été dure à avaler. Et je ne peux accepter cette situation quand d’autres considèrent encore leurs parents et grand-parents dans d’autres pays.

Il me revient à l’esprit l’un des idéaux du Reiki qui y fait référence et auquel je suis très sensible. « Juste pour aujourd’hui, Je rends grâce pour mes nombreuses bénédictions, j’honore mes parents, mes professeurs et mes aïeux ».

Sait-on encore honorer nos parents ?

J’ai eu ces dernières semaines l’occasion d’échanger avec du personnel médical sur le sujet. Et le constat est le suivant :  » nous ne savons plus prendre soin de « . C’est un fait. Oui, certaines techniques médicales s’améliorent mais pas les relations humaines.

En réalité, quelle place laisse-t-on à nos anciens dans la société ? Sommes-nous capables de continuer à les solliciter ? Sommes-nous encore capables de reconnaître leur valeur ? De moins en moins.

Faut-il s’en contenter ? Je ne pense pas. Ils ont tant à nous apporter.

Lorsque j’étais enfant, j’aimais aller voir mes arrière grand-mères. Je prenais plaisir à écouter leurs histoires qui m’expliquaient d’où je venais. En Corse, je prenais plaisir à aller voir ma grand-tante et à la retrouver à la place ou encore à retrouver mon grand-père bricoler dans son garage.

Et ces dernières années, avant le départ de ma grand-mère, je partageais le bonheur d’écouter son passé, sa relation avec sa mère et avec mon grand-père. L’écoute est une première étape pour leur rendre leur place.

Ils ont aussi un savoir-faire certain dont il serait dommage de se passer.

A l’heure où l’on parle de la transmission de valeurs, de savoir-faire, savoir-être, qui mieux que nos anciens peut y contribuer ? Les plus fragiles doivent à mon sens être traités avec autant de respect, qu’ils soient en début de vie ou plus proches de la fin.

Nos comportements actuels sont révélateurs des déséquilibres de notre société. Nous pouvons contribuer à de véritables changements. Nous pouvons être ces changements.

Alors « juste pour aujourd’hui, je rends grâce pour mes nombreuses bénédictions. J’honore mes parents, mes professeurs et mes aïeux ».

Merci à eux pour celle que je suis.

Émilie Laure

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