Dans cet article, je vous propose d’évoquer une sous-thématique du déni : l’oubli volontaire ou non de certains êtres. Ces oubliés laissent des traces chez chacun d’entre vous. Certaines peuvent sembler légères alors que d’autres sont nettement plus lourdes. Et plus le silence est lourd, plus généralement la douleur est lourde et sourde.
J’évoquerai ainsi le cas des enfants oubliés, aussi du poids des traditions dans la transmission de fardeaux. Je reviendrai ensuite sur les sentiments souvent reliés à ce type d’expériences, notamment le déni et la culpabilité. Pour celui ou celle qui est amené à porter la mémoire de l’être oublié, ce que cela peut engendrer… Enfin et pour guérir la lignée et vous-même, comment redonner sa place à chacun.
Les enfants oubliés
Cela fait finalement peu de temps à l’échelle humaine que l’enfant a été progressivement reconnu à sa place ou en tout cas à une place en France. Aux 18e et 19e siècles, il s’agissait plutôt d’une bouche à nourrir. Et les familles pouvaient compter de nombreux enfants certes car il n’y avait pas de contraception, mais aussi parce que les enfants ne survivaient pas tous. La mortalité infantile était importante dans beaucoup de familles. Peu pleuraient leurs enfants. Aujourd’hui pour d’autres raisons, vivre une fausse couche, avorter ou avoir des enfants morts-nés est douloureux.
J’ai eu plusieurs fois au cabinet des femmes ayant fait le choix difficile (au regard de leurs retours et expériences) d’avorter alors même qu’elles semblaient ne pas désirer d’enfant à priori dans leur vie.
Ces enfants oubliés ou rejetés pouvaient laisser des traces et n’être tout simplement pas partis dans la lumière, attendant une reconnaissance.
A cause de la douleur, du poids familial, du regard des autres aussi, le sujet n’est pas toujours évoqué. Pour la femme, plus souvent que pour l’homme, l’expérience reste extrêmement douloureuse. Et pourtant, cela laisse une trace dans la famille pour ceux déjà présents et les autres à venir.
Les traditions dans la transmission du passé et des douleurs
Il peut exister des traditions ou en tout cas des pratiques locales, familiales etc. poussant à ce silence et à remplacer l’enfant défunt le plus rapidement. L’une d’elles consiste à redonner le prénom (s’il s’agit d’un enfant mort en bas âge par exemple) à l’enfant suivant dans la fratrie.
C’est aussi une pratique que l’on retrouve avec le fait de donner le prénom d’un défunt (ancêtre). Certes pour un défunt, on reconnaît la place de l’ancêtre dans la lignée. Mais pour l’enfant à venir, qui est-il ? Comment pouvez-vous l’aider à trouver sa place lorsqu’il porte le prénom d’un défunt (enfant ou ancêtre) ?
Voir aussi : https://emilie-m.net/comment-un-prenom-influence-t-il-votre-vie/
Le déni et la culpabilité, des poisons
Pour les parents ayant perdu un enfant, les sentiments souvent évoqués sont ceux de la culpabilité voire le déni.
Pour une femme qui avorte, il reste souvent ce sentiment de culpabilité, culpabilité d’avoir donner la mort. C’est une émotion que l’on retrouve aussi chez la femme qui a fait fausse couche : comme si être une bonne mère passait par le fait de « savoir » ou « pouvoir » porter un enfant jusqu’au bout.
L’enfant a pris tellement de valeur aujourd’hui dans notre société, que ne pas arriver à donner la vie, peut laisser des séquelles importantes pour un couple.
De la même manière, si l’enfant perd la vie au cours des premiers mois de son existence, ce sentiment peut aussi apparaître.
Plus tard, il peut laisser le sentiment de colère ou d’impuissance. Je me rappelle ainsi l’expérience d’une amie qui avait perdu sa sœur soudainement alors que cette dernière avait tout juste 9 ans. Bien des années plus tard, son père a contracté un cancer du foie. Il s’en est remis une première fois. Mais faute d’avoir travaillé sa souffrance et restant dans le déni du poids de cet événement sur sa vie, il a eu une récidive de son cancer.
Le déni et la peur, comme freins dans votre évolution
Force est de constater que faute d’exprimer et libérer ses émotions, celles-ci non seulement vous empoisonnent mais aussi empoisonnent vos proches.
Pour l’enfant qui naît après une fausse couche, il doit succéder à la mort, à la tristesse. Pendant la grossesse, il portera les peurs de ses parents et peut développer un rapport à la vie chaotique.
Pourquoi ? Parce que dès le début de son parcours dans le ventre de la mère, il porte l’angoisse de la mort : la sienne et celle de l’être qui l’a précédé. Il sent ce que ses parents vivent émotionnellement.
La charge est lourde. Et cela peut donc impacter son évolution une fois arrivé en incarnation.
En outre et si la mère n’a pas pu faire le deuil, il peut se retrouver en présence de l’autre enfant à ses côtés. Il aura peut-être le sentiment d’un jumeau perdu, alors qu’il s’agissait plutôt d’un enfant encore présent énergétiquement chez la mère.
Redonnez sa place à chacun
Pour que chacun d’entre vous puissiez évoluer (défunt et vous-même), il est important de redonner sa place à chacun dans la lignée. Bien souvent, cette place n’existe pas pour le défunt. Et c’est là où réside la difficulté : pas de sépulture, absence du livret de famille, personne n’en parle…
Il est possible d’honorer chacun par des actes symboliques : réalisez un arbre généalogique comportant votre frère ou votre sœur défunt. Honorez le chaque année au même titre que vos ancêtres. Écoutez ce qu’il peut avoir à vous dire, ce qu’il n’a pas pu dire, ce qui n’a pas été entendu par les vôtres.
Voir aussi : https://emilie-m.net/honorer-vos-ancetres-honorer-vos-racines/
Les actes symboliques peuvent vraiment être utiles : dessiner la personne ou les émotions, planter un arbre, allumer une bougie en conscience. Ils peuvent être aussi énergétiques en travaillant la libération de cet être soit avec le Reiki ou toute autre pratique de libération émotionnelle.
Cela permet à chacun de reprendre son chemin dans l’amour, à chacun de trouver sa place et que la vie suive de nouveau son rythme.
En conclusion, il est primordial de reconnaître les enfants oubliés de vos lignées, quelles que soient les origines de ces oublis. Le déni, la culpabilité, la colère, la tristesse engendrent de grosses difficultés d’évolution pour les membres de la famille touchées par ces expériences. Libérez-vous pour pouvoir avancer dans la paix. Libérez ces enfants afin de leur permettre d’évoluer aussi de leur côté. C’est un bel acte d’amour pour eux et pour vous même.
Vous avez encore des questions ou des remarques sur cet article ? Posez-les en commentaires, j’y répondrai avec plaisir.
Bien à vous,
Émilie Laure
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