Archives par mot-clé : Noël

Solstice d’hiver 2016

Solstice d’hiver, la journée la plus courte de l’année

Ce mercredi 21 décembre avait lieu le solstice d’hiver. Si aujourd’hui nous y prêtons relativement peu d’attention, nos ancêtres y accordaient un sens bien précis. Et c’est bien le 21 décembre, jour du solstice d’hiver que l’on festoyait et non pas les 24 et 25 décembre.

En réalité, ces dates ont été créées par la chrétienté afin de reléguer le paganisme dans l’oubli. Toutefois, on remarque que les dates du 21 décembre et du 25 décembre (date reconnue par la chrétienté comme celle de la naissance du Christ) sont assez proches.

Signification du solstice d’hiver

Un peu d’astronomie d’abord ! Le solstice est d’abord un événement astronomique qui se produit lorsque la position apparente du Soleil vu de la Terre atteint son extrême méridional ou septentrional en fonction du plan de l’équateur céleste ou terrestre. Il s’oppose ainsi à l’équinoxe, qui se produit lorsque la position apparente du Soleil est située sur l’équateur céleste. Tandis que les équinoxes se caractérisent par une durée égale entre le jour et la nuit, les solstices correspondent à une durée de jour minimale ou maximale.

Ainsi le solstice d’été est le jour de l’année le plus lumineux. A contrario, le solstice d’hiver est le jour le moins lumineux de l’année. C’est aussi le jour qui marque le retour de la lumière. En effet, les jours ont fini de raccourcir et nous allons voir progressivement la lumière du soleil tenir une plus grande place dans nos journées.

Les différentes traditions

Dans l’Égypte antique, le solstice d’été correspond à peu près au gonflement des eaux du Nil et marque le début de la nouvelle année.

Plusieurs tribus amérindiennes célèbrent le solstice d’été par la danse du soleil.

Le christianisme célèbre différentes fêtes liées aux solstices, apparentées à la fête de la Saint-Jean, le 24 juin, à Noël, le 25 décembre ainsi que l’Annonciation le 25 mars.

À Stonehenge, des milliers de personnes se réunissent pour célébrer le passage à l’été.

Dans le calendrier hindou, les deux solstices sidéraux sont nommés Uttarayana et Dakshinayana. Le premier se produit vers le 14 janvier, le deuxième vers le 14 juin. Ils marquent le mouvement du soleil le long d’un zodiaque fixe par rapport aux étoiles (c’est-à-dire que les phénomènes de précession sont ignorés) et son entrée dans Mesha (un signe zodiacal qui correspondait au Bélier vers 285) et dans Tula (qui correspondait à la Balance à la même époque). Les solstices indiens sont traditionnellement calculés en se basant sur le tropique du Capricorne, d’où la différence significative entre les dates indiennes et réelles.

En Inde et en Asie du Sud-Est, le solstice d’hiver est à l’origine de nombreuses festivités locales tel que Makar Sankranti (Plus connue sous les variantes régionales d’Uttarayan au Gujarat, Pongal au Tamil Nadu, Maghi en Haryana, Magha Saaji en Himachal Pradesh, Lohri au Penjab, Makara Sankramana au Karnataka, Bhogali Bihu en Assam, Ghughuti en Uttarakhand, Makara Chaula en Orissa, Maghe Sankranti au Népal et Shishur Saenkraat au Cachemire), Songkran (Nouvel an Thaï) et Thingyan (Nouvel an Birman).

Les croyances celtiques appellent aussi le solstice « litha », qui réfère au jour où les mages récoltent des herbes dites magiques, accompagné d’un hommage à la nature.

Dans le néopaganisme, les célébrations des solstices correspondent à des fêtes religieuses importantes dans les mouvements druidiques et wiccans.

Le solstice d’hiver est associé à un jour férié dans plusieurs cultures telles les Saturnales romaines, Kwanzaa pour certains afro-américains, Sol invictus, Inti Raymi dans l’empire Inca, We Tripantü (renaissance du soleil) chez les mapuches, etc.

Le 21 décembre 2016

C’est la fête du Solstice d’Hiver, elle célèbre la renaissance du Soleil, le début d’une nouvelle vie.
Cette fête empruntée par l’église chrétienne aux traditions antérieures est symbolisée par une atmosphère joyeuse, de riches décorations, le bûcher intérieur – la cheminée et la bûche-, les plantes toujours vertes – le houx et le gui -, et bien sûr le sapin.

Ce n’est qu’au IV siècle après J.C. que le pape Télesophe fixa au 25 décembre la nativité, suivant ainsi les recommandations du Concile d’Ephèse. Or, chez pratiquement tous les peuples de l’antiquité, des fêtes solennelles avaient lieu dans la dernière semaine de décembre, au solstice d’hiver.

* Chez les Perses, c’était la grande fête de la divinité MITHRA, d’origine Mazdéenne, honorée en Mésopotamie puis à Rome et dans le reste de l’Europe.

* Chez les Grecs, la Triple nuit anniversaire d’HERCULE.

* Chez les peuples Nordiques, la Mère des Nuits :

– LUL (danois)

– YULE (angles)

– GEOLA (saxons)

– CHWYL (gallois)

* Chez les Romains, on organisait des jeux pour fêter le Soleil Invincible.

Ainsi au lieu de voir la célébration de l’hiver, voyez surtout en ce jour, la célébration de la lumière. Et si vous préférez la fêter le 25 décembre, qu’il en soit ainsi ! Allumez des bougies, faites briller votre sapin et rappelez-vous, malgré les événements qui nous entourent, de la force de la lumière face à l’obscurité. La lumière revient toujours après l’obscurité.

Je vous souhaite à tous et toutes de belles fêtes de fin d’année. Profitez de ceux qui comptent le plus pour vous.

Émilie Laure