Il y a 10 ans, j’obtenais un doctorat en Sciences de l’information et de la Communication. J’ai passé 10 ans de ma vie à étudier la communication, en particulier audiovisuelle dans un premier temps. Puis j’ai axé mes recherches de doctorat sur la communication à destination des enfants, à la compréhension et l’analyse des jeux d’influences entre les différents acteurs de ce que l’on nomme les industries culturelles.
Je me suis intéressée aussi dans une recherche co-signée avec un confrère d’un laboratoire labellisé CNRS à Grenoble, à ce que nous étions capable de concéder comme informations sur internet en échange de contre-parties (à l’époque il pouvait s’agir de bons de réduction par exemple). Et j’ai même étudié les représentations des transformations du corps des pré-adolescents dans la presse spécialisée leur étant destinée (recherche menée au sein d’une équipe pluridisciplinaire au sein d’un laboratoire labellisé CNRS à Strasbourg).
Lorsque j’étais en DEA (Master Recherche), nous recevions des enseignements sur les fondamentaux de notre discipline afin de comprendre notamment les différents courants de pensées.
Et l’un d’eux s’appelle l’école de Francfort. Il y en aurait tant d’autres à évoquer ! Je propose juste une réflexion. Cette théorie est celle de penseurs européens qui à l’avènement de Hitler en 1933 ont fui aux Etats-Unis. Même si leur théorie était inspirée du marxisme, ils cherchaient à mettre en garde contre les médias de masse, notamment. Encore une fois, excusez-moi de faire un raccourci afin de rendre plus lisible mon texte. Nos enseignants notaient que leur approche s’étaient d’autant plus durcie après l’utilisation des médias par Hitler dans le cadre de sa propagande.
En fait, Hitler avait utilisé plusieurs éléments pour arriver au pouvoir et mener ses plans à bien. J’en cite quelques-uns : la peur, l’éloignement, la dispersion, la méfiance, la manipulation des foules.
Hannah Arendt et la manipulation des foules
Au début du 20e siècle, alors qu’elle vivait encore en Allemagne, Hannah Arendt a observé les foules et le phénomène de manipulation de celles-ci.
« Chacun, par sa participation à la « condition de pluralité », selon le concept d’Hannah Arendt, pressent déjà les enjeux des dynamismes d’assimilation relatifs aux différentes formes du « vivre ensemble ». Tout regroupement humain impose un clivage entre qui « en est » et qui en est exclu, dedans et dehors, fait jouer des sentiments primordiaux d’identification et de rejet, de structuration et de déstructuration, d’élan et de régression. Les frontières de l’identité personnelle sont ainsi mises à l’épreuve des masses » rappelle Géraud Manhes au sujet de l’approche de Hannah Arendt.
En savoir plus : https://www.cairn.info/revue-libres-cahiers-pour-la-psychanalyse-2011-2-page-91.htm#
Autrement dit, lorsque l’individu est dans une foule, il devient foule, il s’oublie lui-même. Certains diraient qu’il devient un mouton. Elle avait identifié une dynamique profonde qui s’appuie sur une blessure présente chez beaucoup d’entre vous, la peur du rejet, d’où l’acceptation à l’assimilation à une foule et au reniement de soi.
En fait Hannah Arendt a dû fuir l’Allemagne nazie, effrayée par ce qui était en train d’arriver sous ses yeux, une robotisation de la société au nom d’un führer, d’une élite, au nom d’un pays à sauver d’une crise… financière alors.
La propagande
Je me rappelle aussi avoir étudié de plus près l’étymologie du mot « propagande ». En latin (médiéval), propaganda est l’adjectif verbal de propagare signifiant littéralement « ce qui doit être propagé ». Puis en 1622, dans un contexte de revivification de la foi catholique consécutif au Concile de Trente (1545-1563), le pape Grégoire XV fonde la Congregatio de Propaganda Fide (« Congrégation pour la propagation de la foi »). Celle-ci réunit un comité de cardinaux chargé d’observer la propagation du christianisme par les missionnaires envoyés dans les pays à évangéliser.
Retrouvez davantage d’éléments sur wikipédia par exemple pour l’étymologie et la définition du terme.
Le terme de propagande se charge ensuite d’une connotation péjorative au cours du 20e siècle, partiellement d’abord, à la suite de la Première Guerre mondiale, au cours de laquelle les États engagés dans le conflit abusent du contrôle de l’information et du « bourrage de crâne » puis après la seconde mondiale.
Une frontière mince entre publicité, information et propagande
A vrai dire, la frontière entre la publicité (le fait de rendre public), l’information (la mise à disposition de l’information) et la propagande est assez ténue.
L’information en tant que telle est mise à disposition. On sait où on peut la retrouver, comme les procès verbaux d’un conseil municipal dans une mairie par exemple. Il s’agit d’une information.
La publicité a pour objectif de faire connaître des services ou des produits. Elle est réalisée en ciblant une partie de la population. Les messages sont diffusés de ce fait à des moments correspondants à la présence/écoute optimale de la tranche de la population ciblée.
Enfin la propagande est effectivement une forme de bourrage de crâne, qui conduit à une désinformation des personnes, une manipulation complète de celles-ci. En somme, « dans sa forme la plus dure, elle façonne la connaissance des personnes par n’importe quel moyen dont la diversion ou la confusion. » peut-on lire sur wikipédia (bien inspirée par l’auteur de l’article).
Depuis plusieurs mois, j’observe ce qu’il se passe ici en France. Et devant la répétition des mêmes informations en boucle, aussi « du tout et son contraire », j’ai parfois l’impression de me retrouver face à des gouvernants « pervers narcissiques » qui jouent avec vous.
Redevenez acteurs de votre vie
Certains diront qu’ils sont dépassés par la situation. Pourtant avez-vous constaté tout ce que vous avez concédé ces derniers mois, toutes les libertés que vous avez accepté qu’ils vous retirent au nom de la Covid-19, au nom du culpabilité qui serait la vôtre si vous ne respectiez pas le confinement ou les gestes édictés dits « barrières » ?
Oui ces gestes deviennent des barrières à votre liberté et pas au virus. Ils deviennent des barrières au lien social. Écoutez bien le discours répété des journalistes à la télévision. Observez les barrières mises pour écouter et prendre soin de la mémoire de vos familles – vos parents, vos grands-parents – enfermés dans leurs chambres et qui meurent à petit feu de ne plus exister et pas de la Covid-19.
Prenez le temps d’écouter et pas de subir les discours, écoutez-les, observez-les. Prenez de la hauteur. Puis arrêtez la télévision et redevenez acteur de votre vie.
Que voulez-vous de votre vie ? Laisser monter cette colère et cette frustration en vous qui justifieront ensuite le couvre-feu et encore plus d’interdits ?
Voulez-vous vous extraire enfin de ce complexe de victime ? Alors c’est maintenant que vous pouvez le faire. C’est dès à présent.
Le changement vient de vous, pas d’une autre personne.
C’est vous qui pourrez gérer votre vie, votre mieux-être.
Pour rappel sur le sujet, voir aussi : https://emilie-m.net/bien-etre-et-responsabilite/
Un appel à cultiver votre paix
C’est dans la paix que vous trouverez votre chemin et que vous pourrez reprendre individuellement d’abord et collectivement ensuite les rênes de votre vie en main.
Bien sûr que certaines dispositions actuelles conduiront certains à se soulever et à juste titre. Il faut trouver en vous le juste milieu pour trouver la voie la plus juste.
Trop de conflits dont vos parents et grands-parents ont encore la mémoire se sont achevés sur des chasses aux sorcières, des procès qui n’ont rien apaisé.
C’est en vous que vous devez régler le conflit qui se joue sous vos yeux. C’est en vous que vous pourrez trouver la paix qui vous manque actuellement.
Élevez-vous au-dessus des discours de propagande et de culpabilisation retransmis par les médias nationaux et une partie des médias locaux. Revenez dans le présent. Revenez à vous-même.
Pour vous y aider, vous pouvez retrouver une prière/mantra que j’avais reçu il y a quelques temps déjà : https://emilie-m.net/priere-de-la-paix/
En résumé, ce qu’il se passe à l’extérieur de nous et qui vous touche est un reflet de vous-même, d’une partie de vous-même non encore apaisée. Vous pouvez régler cette partie de votre histoire personnelle et celle de vos lignées à présent. Les temps et les événements vous y poussent. C’est par une pacification profonde de vos mémoires que vous y arriverez.
Je vous souhaite bon courage et qu’une belle lumière vous accompagne.
Bien à vous,
Émilie Laure