La résilience, un long chemin

La résilience. C’est un mot fort, parfois utilisé à mauvais escient à mon sens. Pourquoi ? Parce que se relever d’une épreuve en avançant avec les fardeaux du passé, sa souffrance, son déni… reconstruire sur ces bases, ce n’est pas de la résilience. A mon sens, c’est un mensonge.

Je ne le dis en aucun cas pour choquer ou blesser qui que ce soit. Je partage ma réflexion après des années de travail sur moi, à retourner à l’ouvrage, à m’interroger de nouveau lorsque je rencontre une situation qui a encore des odeurs d’un passé désagréable, douloureux.

La résilience, ce n’est pas seulement se relever après un coup. C’est analyser, devenir un véritable alchimiste. Trouver la formule pour transformer le plomb en or est long, douloureux. Oui, c’est douloureux quand on pense avoir trouvé la bonne formule. Wouah, cela brille, cela ressemble à de l’or. Et cela peut nous échapper. La résilience s’inscrit dans un temps long où l’on apprend qui on est, où est réellement notre place.

La résilience, c’est se pardonner parce qu’on le mérite, parce qu’on avait besoin parfois d’expériences douloureuses pour atteindre l’or… sinon on serait toujours dans le plomb.

La résilience est l’œuvre d’un maçon, d’un architecte. C’est reprendre les bases, des bases solides, réfléchir la structure générale, faire des essais, s’y autoriser enfin et laisser la vie couler.

La résilience, art ou science

La résilience se situe à mon sens entre l’art et la science : l’art de vivre, de respirer, de lâcher-prise,

la science d’analyser, de découvrir tel un spéléologue, les profondeurs de son âme, de son être.

C’est méthodiquement étudier les hypothèses des dysfonctionnements. C’est essayer de manière expérimentale de nouvelles procédures.

C’est analyser ce qui a aussi fonctionné : pourquoi, comment ? Comment reproduire cette réussite sans les autres dysfonctionnements ? Trouver la bonne équation, celle qui fait vibrer son âme, amène à l’équilibre.

Oui pour moi, la résilience s’inscrit dans le temps long. J’y crois, non pas par peur, mais par les preuves qui m’entourent au quotidien : de ceux, de celles, des expériences qui ne reviennent plus vers moi… de celles, de ceux, de nouvelles expériences qui se présentent à moi.

Ce sont aussi les situations qui changent parce que je fais bouger mes lignes. Je change de regard, j’affirme qui je suis.

L’enfant blessé se relève. Il sort de ses blessures de rejet, d’abandon, de trahison, d’humiliation, d’injustice. Il grandit. L’adolescent se rebelle encore contre l’ordre des choses. La résilience est un long processus. Il empêche encore certaines choses d’arriver.

Au fond, il peut se dire encore testé. Mais la transformation alchimique est longue. C’est l’épreuve de la patience, de l’empathie, de la compassion.

La fragilité pendant la croissance

Françoise Dolto explique le complexe du homard, ou comment lors de son adolescence l’être est encore fragile à ce moment-là. Et c’est sans doute un moment crucial pour atteindre l’âge adulte le plus sereinement possible, réaliser son grand œuvre : être conscient de sa fragilité et continuer de croître.

Si ce grand œuvre parle à votre âme, si enfin les douleurs disparaissent vraiment (et pas sous un tapis), alors l’œuvre alchimique est en passe d’être réalisée.

Nous sommes nombreux à nous trouver dans la phase de l’enfance ou déjà de l’adolescence. Oui c’est inconfortable. Ce n’est pas le moment de faiblir. Nous ne sommes jamais seul, à aucun moment. Ils sont nombreux à nous soutenir dans l’invisible.

Et que soufflent-ils ? « Avance ! Nous t’aimons. Tu peux y arriver. La résilience t’appartient. »

Oui, c’est un long processus. Mais au fond, nous avons toujours quelqu’un pour nous soutenir. Nous sommes tous des alchimistes.

Tout ce qui se présente à nous peut être dépassé. Nous en avons la force.

Vous avez encore des questions ou des remarques sur cet article ? Posez-les en commentaires, j’y répondrai avec plaisir.

Bien à vous,

Émilie Laure

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