Voilà une réflexion que je voulais partager avec vous. je rencontre de temps à autre et j’ai dans mon entourage des personnes s’intéressant au spiritisme.
Le spiritisme est une approche, on pourrait même parler de doctrine développée par Allan Kardec, en France à la fin du 19e siècle. Cette doctrine a aussi, à travers le contact avec les esprits, développé plusieurs approches sur l’au-delà. Et quand j’entends certains de ses adeptes, on pourrait même dire des croyances. Car si Allan Kardec est décédé, son approche et ses travaux lui survivent encore aujourd’hui à travers l’existence de « cercles ».
De ce qui m’a été rapporté, je comprends qu’au cours de ces rencontres, l’on pratique certaines expériences, comme par exemple chercher à matérialiser une rose. Mais quelle est la véritable finalité de tout cela à part « comprendre l’au-delà »?
Si quelqu’un peut m’éclairer davantage, j’en serai heureuse. J’ai déjà lu ouvrages et articles sur la question et cela m’a permis d’apprendre aussi que cette doctrine était pratiquée en tant que religion dans certains pays tels que le Brésil et d’autres pays de l’Amérique latine.
Une pratique ésotérique ?
Aux vues des informations que je possède actuellement sur le spiritisme, j’ai plutôt tendance à penser que cette pratique est plutôt de l’ordre de l’ésotérisme sans réelle visée spirituelle.
En effet, pour moi, suivre une voie spirituelle quelle que soit sa forme, doit nous permettre d’élever nos pensées, nos vibrations et à être dans le présent.
Savoir que l’au-delà existe est une chose. Mener des expériences sans nul autre but que d’acquérir une « technique » en est une autre. Cela me semble être jouer avec le feu.
En outre, de ma propre expérience, c’est lorsque nous sommes prêts et que nous élevons nos vibrations et nos pensées que certaines expériences se présentent à nous. Chercher à se connecter à des esprits sans élever ses pensées au préalable, c’est prendre le risque de se connecter à des énergies qui nous ferons prendre des vessies pour des lanternes. Et si nous manquons d’esprit critique, nous risquons de tomber dans leurs pièges et de se faire manipuler.
Les apports du spiritisme
Pour autant et encore une fois du peu que j’en ai lu et des discussions que j’ai eu avec un adepte de cette approche en particulier, il est important d’en reconnaître les apports. Premier apport : la reconnaissance de l’existence de l’au-delà et d’un monde des esprits. Allan Kardec et ses disciples ont bravé la « chasse aux sorcières » afin de pouvoir nous rappeler cela. Je dis bien « rappeler », car il n’y a rien de nouveau sous le soleil à ce niveau-là puisque les sorcières et les chamanes d’antan et d’aujourd’hui le savaient déjà.
Sous l’apparence d’une certaine rigueur « scientifique », ce courant a dégagé certaines certitudes avec lesquelles en revanche je suis en désaccord. C’est le cas par exemple de la supériorité de l’homme sur toutes les autres créatures incarnées sur notre terre.
Cette approche me semble erronée car elle est emprunte d’une volonté de domination et de pouvoir bien en vogue à l’époque où ce courant est né.
Alors les messages reçus par Allan kardec sur ce sujet ont-ils fait l’objet d’une manipulation par certaines énergies ?
C’est possible. Mais il est également possible que certaines énergies bienveillantes leur aient transmis ces informations, des informations acceptables pour l’époque.
Nous recevons ce que nous sommes en mesure d’entendre.
je m’explique. Nous pouvons bien sûr quand nous en avons le besoin pour avancer, poser des questions à nos guides ou à des êtres de lumière par exemple. J’ai remarqué qu’afin de pouvoir nous répondre dans la mesure de ce que nous pouvons comprendre, les énergies adaptent leurs discours, tronquant parfois une part de la « réalité », comme nous le faisons lorsque nous expliquons à nos enfants comment faire les bébés par exemple. Au fur et à mesure qu’ils grandissent, qu’ils « s’élèvent », nous leur révélons d’autres détails qui changent leurs points de vue. Et ils sont alors enclins à nous dire que nous leur avons menti. Or nous leur avons fourni une version de la réalité qu’ils étaient en mesure d’entendre.
La spiritualité, s’élever vers sa propre lumière
La spiritualité, telle que pratiquée dans plusieurs traditions comme le bouddhisme ou dans le Reiki par exemple, a pour but d’élever ses pensées et de venir incarner ses pensées dans la matière, sans jugement ni culpabilité.
Pour moi, la spiritualité n’a pas une visée ésotérique expérimentale. Elle permet le développement de soi ici et maintenant et non pas hypothétiquement dans l’au-delà. La spiritualité vise le présent tout en nous permettant de travailler notre verticalité et notre horizontalité.
Et encore une fois, lorsqu’une thématique doit être plus approfondie, cela s’impose à nous. Tel a été le cas par exemple lorsque j’ai passé mon deuxième degré Reiki, il y a quelques années de cela.
Les messages qui m’ont été envoyés m’ont permis de travailler sur une mémoire familiale à laquelle je n’avais pas cherché à me connecter avant puisque je n’en avais aucune utilité.
De la même manière, plus tard et lorsque je commençais à recevoir certaines informations sur certains sujets, je comprenais qu’il fallait que je mène mes propres recherches sur le sujet, recherches complétées par la suite par des messages.
Et sur ces mêmes thématiques et au fur et à mesure de mon travail sur moi-même, certains pans de la réalité me sont dévoilés.
La spiritualité et sa pratique régulière conduisent dès lors vers une première vertu : l’humilité.
La réalité et la vérité sont impermanentes. Et cette impermanence nous imposent la plus grande prudence.
« Le doute est permis »
Lorsque j’ai été instruite par Métatron, il me répétait souvent que le doute était permis. On peut avoir confiance en soi tout en s’autorisant parfois à douter sur tel ou tel discours.
Et aujourd’hui cette position m’est beaucoup plus confortable que toutes les certitudes que j’ai pu avoir dans le passé et qui me conduisaient dès lors que j’en atteignais les limites à des angoisses profondes.
Lorsque le doute est permis, nous nous autorisons à nous tromper, nous nous autorisons à être imparfaits. Et nous nous acceptons ainsi.
En cela, cette phrase m’apporte beaucoup car elle me permet réellement de cheminer vers moi-même avec davantage de bienveillance que par le passé.
Alors si vous me le permettez, que vous soyez davantage adepte du spiritisme ou d’une forme de spiritualité ou même d’aucun des deux, je partage de nouveau cette phrase avec vous pour plus de bienveillance envers nous-même et autrui. « Le doute est permis ».
Je vous souhaite le meilleur pour la semaine à venir.
Bien à vous,
Émilie Laure
Une réflexion sur « Spiritisme ou spiritualité ? »