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La communication non violente, pour désactiver les conflits

Avec cet article, je souhaite partager avec vous une technique de communication qui permet de désactiver les conflits tout en vous respectant vous-même. Il est dommage que vous ne puissiez la recevoir actuellement lors de vos formations académiques, car elle permettrait de rendre la vie personnelle et professionnelle nettement plus harmonieuse. Au lieu de cela, et je le sais d’autant plus que je fournis des formations en communication, expression écrite et orale, les programmes actuels demandent seulement la transmission de connaissances et savoir-faire en argumentation. Elles ne font pas le lien entre la communication et la résolution pacifique de conflits.

Aussi et m’appuyant sur le travail réalisé par Pierre Pellissier, je vous fournis ici quelques clés qui vous donneront peut-être envie d’aller plus loin avec cette technique de communication non violente.

Calmer notre émotion

Globalement et comme le rappelle l’auteur, souvenez-vous que le rapport de force est contre-productif. En effet, même si vous obtenez un « oui » de force, vous laisserez une véritable frustration chez l’autre personne et l’objectif majeur de la communication non violente est que chacun ressorte satisfait et apaisé de l’échange. Donc vos premiers pas passent par la nécessité de calmer vos émotions. Plusieurs méthodes peuvent vous être utiles pour ce faire : la correction de l’erreur de représentation, le report de l’attention sur la respiration, encaisser les coups sans renvoyer, ou toute autre technique que vous maîtrisez et qui vous permet de rester calme.

Rappel sur une technique simple de méditation, en travaillant sur sa respiration : https://emilie-m.net/mediter-respirer/

Calmer les émotions de l’autre

L’autre personne vous voyant calme peut déjà commencer à se calmer. Et si dans l’échange vous percevez que vous recommencez à sentir la colère monter, revenez à la première étape.

C’est ensuite au tour de la personne en face. Comment la calmer ? Eh bien en ne faisant rien ou presque rien. Remettre de l’huile sur le feu, même si vos arguments sont valables est très énervant avouez-le.

L’idée est de ne pas contrer ni juger. En prononçant un mot comme : oui, bon, bien, d’accord. Ces mots envoient le message : « Vous avez sûrement une bonne raison de dire ce que vous dites et de le dire comme vous le dites. Je suis prêt à en parler avec vous. »

Cette étape dure le temps nécessaire, le temps qu’il faut pour dire « oui ».

Les empathes savent bien aller facilement jusqu’à cette étape.

Quand les émotions des deux protagonistes sont stabilisées, vous pouvez passer à l’étape suivante.

Comprendre plutôt que de se faire comprendre

Troisième étape : celle de comprendre l’autre. Comment devez-vous faire ? En posant des questions ! Par exemple : « pourquoi n’êtes-vous pas d’accord ? ». Écoutez la réponse de votre interlocuteur avec l’intention de voir les choses comme il les voit, voire de les ressentir comme il les ressent. Cherchez à être convaincu plutôt que de convaincre.

Son « oui » futur est dans les arguments mêmes qu’il vous oppose.

Soyez sincère dans votre écoute et réellement intéressé car là réside la solution qui vous permettra de résoudre votre conflit.

Faites-lui comprendre que vous l’avez compris en reformulant ses propos

Écouter est déjà une étape importante. A présent, prouvez à votre interlocuteur que vous avez compris ce qu’il vous a dit. Pour cela utilisez la reformulation. Redites avec vos mots ce que vous avez compris en finissant votre propos par une phrase du type « c’est bien cela ? ».

S’il dit oui, vous êtes toujours sur le bon chemin, sinon posez de nouveau les questions nécessaires pour bien comprendre votre interlocuteur. S’il se sait compris, votre interlocuteur sera prêt à vous écouter.

Juxtaposer votre point de vue au sein plutôt que de l’opposer

La cinquième étape consiste à juxtaposer votre point de vue au sein grâce à l’aide de mots-clés comme « de mon côté », « pour moi », « en même temps », « de mon point de vue ». Évitez à tout prix le « oui mais » qui signifie « NON ».

Ensuite observez les deux points de vue en cherchant à trouver une solution qui puisse convenir aux deux. Ce sont alors deux cerveaux qui réfléchissent en même temps à résoudre l’équation.

Proposer une solution

Vous pouvez alors passer à l’étape suivante ! Dès qu’une solution gagnant-gagnant apparaît, proposez-la. Si vous ne la voyez pas, demandez à votre interlocuteur s’il voit une solution. Et parlez-en ensemble. Éventuellement si aucune solution gagnant-gagnant n’apparaît, cherchez un compromis. Ce dernier a de grandes chances d’être accepté, car la relation est devenue une relation de coopération.

Si jamais la solution n’a pas encore été trouvée, on peut se donner un temps supplémentaire de réflexion. Chacun des protagonistes y réfléchira de son côté.

En résumé, l’attitude générale consiste à comprendre que le rapport de force est contre-productif. Résistez à la tentation d’utiliser les arguments, les menaces et les attaques personnelles.

Pensez à traiter les émotions avant de traiter le problème : vos émotions et celles de votre interlocuteur. Questionnez pour comprendre, reformulez et juxtaposez les points de vue. Enfin proposez une solution gagnant-gagnant.

Pour en savoir plus : http://www.letaoduconflit.fr/

Vous avez encore des questions ou des remarques sur la communication non violente ? Posez-les en commentaires, j’y répondrai avec plaisir.

Bien à vous,

Émilie Laure

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Il est temps d’entrer dans l’action, dans le cœur en traversant la couronne

Dans cet article, je vous propose de poser quelques éléments de réflexion sur la situation que nous vivons actuellement grâce à l’aide des symboles du tarot de Marseille.

Pour ce faire, j’ai réalisé un tirage (le 23 juin 2020) qui a laissé apparaître 4 cartes : le chariot, le 10 de coupe, l’as d’épée et le 7 de deniers.

Découvrez ce que ces cartes vous disent aujourd’hui d’un point de vue universelle du quotidien que vous vivez et du contexte vous êtes amené à évoluer collectivement.

Le chariot, carte n°7, représente l’action par excellence

Comme le rappelle A. Jodorowsky, le chariot sait parfaitement où il va. Regardez la carte : deux chevaux, un véhicule et le conducteur (portant une couronne, il peut être identifié comme un prince).

Le symbole est troublant car le chariot est planté dans la terre. Cela peut donc vous indiquer qu’il ne peut pas avancer. En réalité, il ne fait qu’un avec la terre et avance avec elle, à son rythme.

Sans passer en détail la carte dans cet article, j’attire votre attention sur le personnage du chariot qui est complet, il agit sur trois plans à la fois (matériel, spirituel, galactique). Dans sa main droite, on distingue la courbure d’une boule ou d’un œuf blanc que l’on a déjà aperçu sous l’aisselle du Mat. C’est un secret qu’il garde, une sphère de perfection secrète.

Pour rappel sur le symbole de l’œuf, voir aussi : https://emilie-m.net/le-symbole-de-loeuf-du-point-de-vue-de-a-jodorowsky-suite/

Le chariot représente un personnage qui s’avance vers le succès. Toutefois ses seuls dangers sont l’imprudence et l’inflexibilité du conquérant qui ne doute pas du bien-fondé de sa quête. Le chariot incite à vous questionner sur les moyens d’action dans le monde que l’on met en œuvre et la façon dont vous dirigez votre vie.

Carte particulièrement intéressante dans le contexte mondial actuel où votre rapport à la terre, à l’environnement, la santé, l’économie, les liens sociaux etc. sont remis en question. Et où tout peut renaître.

Le 10 de coupe, fin d’un cycle

Le 10 désigne la fin d’un cycle. L’arcane 10 de coupe montre 9 coupes ouvertes et une dixième, qui ayant tout reçu, est scellée. Les 9 coupes ouvertes ont 5 subdivisions ou tranches, qui correspondent aux 5 sens alors que la dixième a sept tranches qui correspondent aux 7 centres nerveux ou chakras. La demande émotionnelle – avec son ombre, la rancune – s’arrête. Le cœur plein devient puissance d’action. On s’approche de l’idéal de la sainteté : « Rien pour moi qui ne soit pour les autres ». Dans des termes chrétiens, on pourrait dire que le calice est plein du sang divin : la communion s’est réalisée. On trouve ici un parallèle avec la Roue de la fortune, car dans cet état de don potentiel, le cœur attend d’être employé à une œuvre.

Pour rappel sur la roue de la fortune, voir aussi : https://emilie-m.net/la-roue-de-la-fortune-selon-a-jodorowski/

Autrement dit, après le chariot qui nous montre l’action qui suit le rythme de la terre, le 10 de coupe vous invite pleinement à l’action, à sa mise en œuvre en partant du cœur. Elle induit aussi la fin du cycle à l’issue duquel vos prises de conscience doivent vous apporter le regard nécessaire aux choix des actions à mettre en œuvre.

L’as d’épée traverse la couronne

L’épée symbolise le verbe et l’action intellectuelle. L’as d’épée est entouré de flammèches d’énergie. Elle est manipulée par une main surgie d’un demi-cercle lumineux bleu foncé parcouru par une onde bleu ciel , signe d’une puissante activité créatrice. L’épée bien que son manche soit vert (initialement organique) se transforme ensuite en un objet que l’on doit façonner. On ne reçoit pas l’intellect tout fait, c’est une partie de soi-même que l’on doit travailler, comme le forgeron façonne une épée, la rendant forte et flexible à la fois.

De même qu’on trempe l’acier d’une lame pour en éprouver la perfection, le mental doit se tremper dans l’expérience et la souffrance émotionnelle (la lame est rouge) qui l’éprouve.

Pour arriver à sa réalisation, l’épée traverse la couronne, elle ne reste pas enfermée dans le mental individuel régi par la notion de pouvoir.

Les deux rameaux qui poussent de la couronne symbolisent les deux plus grandes finalités du mental : la palme ouverte, réceptive, représente l’espace et l’infini et le gui aux fruits verts représente le temps et l’éternité. En devenant éternel et infini, le mental découvre la conscience cosmique.

Jodorowsky résume la carte ainsi : « le but du mental est de vaincre le passé en se dépassant pour arriver à l’origine. »

Avez-vous remarqué la couronne que l’épée traverse ? Et le monde actuellement traverse une épidémie de Coronavirus (virus de la couronne). Les cartes sont extraordinaires et la symbolique également.

Pour rappel sur le symbolisme du coronavirus, voir aussi : https://emilie-m.net/le-symbolisme-pour-depasser-le-coronavirus/

Autrement dit, il est temps de mettre le mental au service de l’unité et d’aller en direction de la conscience cosmique. Vous savez à quel point ces dernières semaines et derniers mois ont pu être éprouvants émotionnellement et aussi mentalement, remettant en cause vos schémas de pensée hérités du passé.

Le 7 de deniers

Vous finissez ce tirage avec le 7 avec lequel vous avez commencé, 7 que vous retrouvez donc dans la carte du chariot. A. Jodorowsky rappelle que le 7 est le chiffre impair le plus actif, le nombre premier le plus puissant de 1 à 10.

Au centre de la carte vous trouvez trois cercles disposés en triangle, pointe vers le haut, entourés de quatre autre deniers disposés aux quatre coins de la carte. On pourrait y voir, géométriquement, le triangle inscrit dans une figure quadrangulaire, carré ou rectangle. Ces formes symbolisent l’esprit (triangle) en gestation au centre de la matière (carré). Nous pouvons conclure que l’action extrême dans le monde matériel est la gestation de l’esprit, un idéal interne : ce triangle finira par envahir tout le carré, exactement comme le Christ entre en gestation dans le ventre d’un être humain, Marie pour naître d’elle et la convertir en divinité. On pourrait aussi dire que dans le 7 de deniers, on assiste à l’action de la conscience au cœur de la cellule.

Autrement dit, une première action est entamée, celle de l’expansion de la conscience en chacun de nous. Rien ne pourra arrêter ce mouvement à présent.

Accompagnez cette conscience, accompagnez le mouvement de la Terre. Il y a déjà quelques temps qu’elle vous avait indiqué son évolution. Au lieu de contrer son énergie, accompagnez-la et profitez de ses enseignements pour vibrer au cœur de vous-même et transmutez le mental. Traversez la couronne et reliez-vous à l’énergie cosmique. Tels sont les messages du tirage de ce jour.

Vous avez encore des questions ou des remarques sur ce tirage ? Laissez-les en commentaire et j’y répondrai avec grand plaisir.

Prenez bien soin de vous.

Émilie Laure

« Juste pour aujourd’hui, je vis ma vie honnêtement », « je respecte la vie sous toute forme »

Avec cet article, je vous propose de poursuivre votre voyage spirituel au cœur des idéaux du Reiki. Je vous fais découvrir les deux derniers idéaux du Reiki. D’abord, « Juste pour aujourd’hui, je vis ma vie honnêtement », constitue le quatrième idéal transmis par Mikao Usui à ses élèves.

Pour reprendre la découverte des idéaux du début, commencez ici : https://emilie-m.net/les-ideaux-du-reiki-pan-spirituel-de-la-technique-japonaise/

Il paraît sans doute évident pour certains d’entre vous d’appliquer quotidiennement cet idéal de vivre votre vie honnêtement. Mais à vrai dire, c’est quoi l’honnêteté ? S’agit-il de celle qui vous conduit à payer toutes vos factures à l’heure et à éviter à tout prix de dépasser la limitation de vitesse ? Ou s’agit-il d’autre chose ?

Vivre sa vie honnêtement en suivant sa voie

S’agirait-il d’un sentiment particulier que vous ressentez lorsque vous suivez vos valeurs  ? S’agit-il de se dire « je ne suis pas d’accord » ? Je le dis paisiblement, même si tout le monde autour de moi est en désaccord avec moi. Peut-être bien qu’il s’agit de ce qu’on appelle une certaine « force de conviction » que vous suivez, d’une confiance en vous aussi, d’un amour de soi et d’un respect pour vous-même. Et cela vous conduit chaque soir à être en paix avec vous-même.

En effet, combien de fois dans votre vie avez-vous dit à des amis, des connaissances « oui oui je te comprends, je suis d’accord… » en niant votre propre opinion ? Peut-être avez-vous réalisé des actes avec lesquels vous étiez profondément en désaccord. Mais vous l’avez fait quand même. « Vous étiez obligé « . Ah bon ? Vraiment ?

Les mensonges répétés qui sont les vôtres vous sclérosent.

Des petits mensonges

Pour autant, des « petits mensonges » sont encore possibles pour la bonne cause. Je m’autorise par exemple à faire un petit mensonge pour préparer une belle surprise pour l’anniversaire de ma Maman. C’est un mensonge sans conséquence négative. Au contraire ! Quelle joie de sentir et de voir le sourire de la petite fille gâtée et épanouie sur le visage de ma Maman. Ces petits mensonges-là, c’est sûr, je continuerai d’en faire. Et j’ai bien suivi ma voie en faisant cela. J’ai suivi mes valeurs, mes convictions.

Et je m’appliquerai quotidiennement à vivre ma vie dans le respect de ma personne, de ma liberté et de mes valeurs.

« Juste pour aujourd’hui, je respecte la vie autour de moi sous toute forme ! »

Vous voici arrivés au dernier idéal du Reiki Usui. Comment respectez-vous quotidiennement la vie autour de vous ? Quelles sont les différentes formes de vie ?

Depuis ma rencontre avec le Reiki, je prends conscience que l’intégration de cet idéal dans ma vie a été progressive. Je croyais être respectueuse de la vie. Mais quand je mangeais encore de la viande ou du poisson, est-ce que je respectais la vie ?

Est-ce à dire que ceux qui ne sont pas végétariens ne respectent pas la vie ?

En vérité, nous sommes des êtres ambivalents. Certains d’entre vous ne peuvent pas se passer de viande. Alors si vous avez besoin de manger de viande, mangez-en. Mais pas n’importe comment, pas à n’importe quel prix. Faites-le en étant conscient de la vie de l’être que vous mangez et remerciez-le, bénissez-le. Certains d’entre eux n’ont vécu que quelques mois pour vous nourrir quand ils peuvent vivre des années à l’état naturel.

Dans ce sens, nourrir une culture intensive et un élevage intensif est à l’inverse du respect de la vie. La vie prend son temps. Ne la forçez pas à vouloir aller plus vite. Trop de scandales sanitaires ont montré et montreront encore les excès vers lesquels nous mènent de telles pratiques.

Appliquer un idéal, c’est donner du sens à votre vie

Dans le même sens, je respecte les insectes. Mais clairement, je n’apprécie pas le moustique qui essaie de me sucer mon sang. Plutôt que de chercher à l’écraser contre le mur, je préfère chercher à le mettre dehors. Il a le droit de vivre.

Un jour, j’ai eu une véritable question : des insectes étaient en train de dévorer un meuble de famille. Et là, je veux bien respecter la vie, mais aussi respecter mon meuble de famille !

Je suis alors rentrée en communication avec l’esprit de ces insectes, car j’étais obligée d’utiliser des produits très forts pour les déloger et les tuer. Cela me faisait mal au cœur. Je les ai remerciés de leur compréhension. Et en échange, j’ai mis en place un compost afin que d’autres insectes puissent y vivre, en accord avec eux.

Toujours dans cette idée du respect de la vie, j’utilise aujourd’hui le moins de produits chimiques possibles et je réapprends à utiliser des produits naturels et pourtant très efficace afin de nettoyer ma maison, mon linge etc.

Un tel exemple montre par le changement de vos pratiques qu’au-delà du respect du petit insecte, vous vous respectez ainsi aussi. Car ce qui est autour de vous fais aussi partie de vous, c’est ce que vous enseigne cet idéal.

La vie dans l’invisible

Et puis il y a aussi ce qui vit dans l’invisible. Tous ces êtres, défunts ou non, non incarnés, font partie de l’invisible. Pendant de longues années, je les ai craints. J’en ai eu peur, jusqu’où jour où j’ai commencé à comprendre leurs motivations. En écoutant et en comprenant leur motivation (ce qui ne signifie pas que j’y adhère), j’apprends à mieux cerner la vie sous toutes ses formes. Si je la cerne mieux, je me dirige vers un plus grand respect de celle-ci.

Voir aussi l’idéal lié à la gratitude et aux bénédictions : https://emilie-m.net/je-rends-grace-pour-mes-nombreuses-benedictions/

Et au quotidien avec autrui ? Respecter la vie sous toute forme, c’est aussi être capable de dire non, de mettre des limites. Pour bien respecter autrui, il faut vous respecter vous-même.

Alors chaque jour, faites de votre mieux pour respecter la vie sous toute forme, avoir de la gratitude pour chaque rencontre, quelle que soit sa nature. Et dites Oui à la vie sous toutes ses manifestations.

En résumé, les idéaux du Reiki constitue 50 % de la pratique du Reiki. Plus qu’une simple technique énergétique, le Reiki Usui est aussi et surtout un outil de développement personnel qui peut vous aider à régler des schémas erronés de pensée dans votre vie vous conduisant vers un quotidien plus épanouissant.

Vous avez encore des questions ou des remarques sur ces idéaux ? Laissez-les en commentaire et j’y répondrai avec grand plaisir.

Prenez bien soin de vous,

Émilie Laure

Je rends grâce pour mes nombreuses bénédictions

Cet article vous propose aujourd’hui d’approfondir votre connaissance et découverte du Reiki à travers ce que l’on appelle les idéaux du Reiki.

Précédemment vous avez déjà pu découvrir les deux premiers idéaux du Reiki proposés par Mikao Usui Senseï, le fondateur de cette méthode de développement personnel et de traitement énergétique.

Pour rappel, voir : https://emilie-m.net/les-ideaux-du-reiki-pan-spirituel-de-la-technique-japonaise/

Et aussi pour le deuxième idéal du Reiki : https://emilie-m.net/juste-pour-aujourdhui-je-me-libere-de-toute-colere/

Mikao Usui Senseï

« Juste pour aujourd’hui, je rends grâce pour mes nombreuses bénédictions, j’honore mes parents, mes professeurs et mes aïeux. »

Le troisième idéal du Reiki Usui est souvent mal compris en France, sans doute d’abord du fait d’un écart culturel entre la France et le Japon.

La culture nippone donne une part importante au respect des siens. Evidemment il peut vous être difficile de comprendre cette culture souvent perçue comme très fermée.

Essayez un instant de comprendre l’essence de cet idéal.

« Je rends grâce pour mes nombreuses bénédictions. »

Le respect passe d’abord par les mots que l’on prononce en direction de quelqu’un. Dire de bonnes choses au sujet de quelqu’un, c’est le bénir. « Bénédictions » vient du latin benedictio issu de bene dicere, bénir. Il s’agit de l’action de bénir par la parole et/ou le geste. La signification du mot, « le fait de dire du bien » est un synonyme de louange mais également d’un bienfait accordé.

Alors bien sûr, remerciez à votre tour ceux qui vous bénissent : amis, familles, proches et même inconnus. Ayez de la gratitude pour vos nombreuses bénédictions qu’elles soient incarnées par la parole ou par les gestes en votre direction. Remerciez pour cela.

« J’honore mes parents, mes professeurs et mes aïeux. »

Pour de nombreuses personnes séparées ou éloignées (physiquement ou émotionnellement) d’un ou de leurs deux parents pour des raisons de désaccords, appliquer cet idéal semble devenir impossible. Toutefois, honorer ses parents peut d’abord passer par une première étape, celle de gratitude : je vous remercie de me permettre d’exister, d’avoir les comportements qui sont les vôtres et qui me permettent d’avancer sur mon chemin. S’ils n’avaient pas été là, vous ne seriez pas incarné après tout !

Quels que soient les comportements de vos parents, de vos professeurs ou de vos aïeux, pensez-vous réellement que vous seriez le ou la même s’ils avaient été différents ?

Rappelez-vous enfin que vos professeurs prennent des visages bien variés : enseignants à l’école, en club certes, mais aussi animaux, personnes croisées dans certaines situations de vie et qui par leur comportement vous enseignent. Il y a autour de vous bien plus d’enseignants que vous ne le pensez. La vie est une école et vous devenez finalement tous à chaque instant les enseignants les uns des autres.

Cet idéal vous invite donc à honorer ces êtres qui font partie de vous pleinement et à leur dire MERCI ! Cet idéal vous rappelle et vous enseigne que nous ne faisons qu’un. En honorant chaque partie de vous-même quotidiennement, c’est un peu plus de vous-même que vous honorez quotidiennement.

Alors « Juste pour aujourd’hui, je rends grâce pour mes nombreuses bénédictions, j’honore mes parents, mes professeurs et mes aïeux. »

En résumé, les idéaux du Reiki Usui sont l’un des fondements de « la recette secrète du bonheur » comme l’appelait Mikao Usui lui-même. Pratiquer les idéaux du Reiki, c’est aussi les inviter quotidiennement par les mantras ou des méditations. Ils accompagnent les chemins des praticiens du Reiki et peuvent aussi accompagner le vôtre.

Vous avez encore des questions ou des remarques sur ce troisième idéal ? Laissez-les en commentaire et j’y répondrai avec grand plaisir.

Prenez bien soin de vous,

Émilie Laure

« Juste pour aujourd’hui, je me libère de toute colère »

Dans un précédent article, je vous ai présenté les idéaux du Reiki globalement, leur objectif et la manière dont ils s’intègrent pleinement dans la pratique de cette technique de développement personnel. Puis j’ai développé la suite de l’article sur le premier idéal du Reiki : « Juste pour aujourd’hui je me libère de toute préoccupation ».

Pour rappel, voir ici : https://emilie-m.net/les-ideaux-du-reiki-pan-spirituel-de-la-technique-japonaise/

Aujourd’hui je vous propose de découvrir ou redécouvrir le deuxième idéal du Reiki Usui. Celui-ci est centré sur une émotion souvent perçue comme destructrice : la colère.

Maîtriser et non pas contrôler vos sentiments

Prenez un instant pour réfléchir sur cet idéal parfois mal compris. Dès lors que vous entrez dans une voie de développement personnel, il est souvent question d’apprendre à maîtriser ses émotions. Maîtriser et non pas contrôler!

Dans les sociétés occidentales, vous cherchez à contrôler le temps qui passe, ce que dira votre voisin et même parfois ce qu’il est en droit de penser. Dès lors qu’un événement ne se déroule pas comme vous le souhaitez, vous éprouvez souvent de la colère, de la frustration et/ou de la peine.

Exprimez vos sentiments pour vous en libérer

Au sein de plusieurs approches spirituelles, on explique la nécessité d’exprimer ses sentiments, car l’expression constitue une première étape de libération de ces sentiments avant leur transmutation. Force est de constater que certains d’entre vous expriment souvent leurs sentiments comme ils peuvent et avec violence.

Vous libérer de toute colère passe par l’étape de maîtrise où vous acceptez d’être en colère. C’est un état de fait. Vous avez le droit d’avoir ce sentiment. Vous êtes d’abord en colère contre vous-même, d’avoir vécu telle situation et souvent de ne pas avoir « contrôlé » la situation.

Si besoin, exprimez vos sentiments à la personne avec laquelle vous vivez cette situation, mais de manière pacifique et objective.

« Je me sens en colère, car tu as fait un choix qui ne correspondait pas au mien ».

Évitez d’accuser la personne d’avoir mal fait quelque chose ou de manière péremptoire d’être ainsi ou comme cela. Car avouez bien que c’est la situation qui vous met en colère ou le comportement de telle personne et non pas la personne elle-même.

Libérez votre colère pour mieux vous pacifier

Ainsi vous libérer de votre colère est important, nécessaire et permet de pacifier votre corps, votre esprit et votre âme.

Acceptez de vivre ces sentiments. Accueillez-les avec toute la bienveillance que vous méritez, car la colère n’est qu’un état transitoire, surtout si vous le laissez vivre avec maîtrise.

A défaut, et si vous la contenez, le risque est grand de développer à terme des douleurs et/ou des maladies.

Aussi un petit conseil : « Juste pour aujourd’hui je me libère de toute colère ».

Pour rappel sur les fondements du Reiki Usui, voir aussi : https://emilie-m.net/les-traditions-spirituelles-du-reiki-usui%ef%bb%bf/

En résumé, les idéaux du Reiki Usui sont l’un des fondements essentiels de la pratique, pratique spirituelle de développement personnel et énergétique. Cette pratique est d’abord pour vous-même et votre famille avant d’être pratiquée professionnellement le cas échéant. Les idéaux vous invite à regarder en vous-même et à travailler sur vous-même au quotidien.

Vous avez encore des questions ou des remarques sur ce deuxième idéal ? Laissez-les en commentaire et j’y répondrai avec grand plaisir.

Prenez bien soin de vous,

Émilie Laure

Les idéaux du Reiki, pan spirituel de la technique japonaise

Outre le fait de reposer sur des initiations par des Maîtres-enseignants en Reiki, le Reiki s’est aussi développé autour d’idéaux qui contribuent à une approche philosophique diront certains, ou plutôt spirituelle selon moi. Il s’agit de comprendre que ces idéaux sont imprégnés de leur culture d’origine, c’est-à-dire la culture japonaise.

D’ailleurs dans la culture japonaise, le maître est celui qui maîtrise. On est donc bien loin d’une vision sectaire que certains s’attachent à vouloir attacher au Reiki. En France, lorsque vous possédez un master ou une maîtrise, vous pouvez vous faire appeler Maître. En effet vous avez atteint un niveau de maîtrise. De la même manière un Docteur, quelle que soit sa spécialité peut se faire appeler Docteur. Ce n’est pas réservé au médecin uniquement, lequel est Docteur en médecine !

Ces idéaux vous sont généralement présentés au cours du premier degré de Reiki.

Pour rappel sur les différents degrés de Reiki, voir aussi : https://emilie-m.net/le-reiki-usui-et-ses-degres/

Un idéal est un idéal !

Ils ont été traduits du japonais comme suit :

Juste pour aujourd’hui, je me libère de toute préoccupation !

Juste pour aujourd’hui, je me libère de toute colère !

Juste pour aujourd’hui, je rends grâce pour mes nombreuses bénédictions, j’honore mes parents, mes professeurs et mes aïeux !

Juste pour aujourd’hui, je vis ma vie honnêtement !

Juste pour aujourd’hui, je respecte la vie autour de moi sous toute forme !

Un idéal est d’abord un idéal. Cela paraît évident, mais cela va mieux en le disant. Cela signifie donc que c’est ce que vous cherchez à atteindre. Mais soyez honnête, vous ne l’atteignez pas constamment. Sinon vous ne seriez pas là pour le travailler !

Prenez le premier de ces cinq idéaux : Juste pour aujourd’hui, je me libère de toute préoccupation.

« Juste pour aujourd’hui » vous invite à vivre ici et maintenant dans le présent. C’est maintenant que vous prenez cet engagement de vous approcher au plus près de cet idéal. Et juste cette première partie de la phrase constitue un engagement fort et puissant : rester connecté au présent et à l’ici. Qui aujourd’hui, avec le rythme de vie que vous connaissez et les nombreuses sollicitations qui sont les vôtres peut dire qu’il est aisé de vivre au présent ? En soi, cela constitue un travail constant : d’abord de prise de conscience… « Tiens je pensais au repas de ce soir, je ne suis donc pas dans le présent ».

Changer vos comportements pour vivre le présent

Une fois cette prise de conscience réalisée, il s’agit de trouver les outils adéquats pour changer. Oui vous pouvez changer, changer vos comportements afin de vivre au présent. Vivre au présent, c’est profiter de ce papillon qui passe sous vos yeux et s’émerveiller de son vol gracieux, sans penser à rien d’autre que de voir et constater la grâce de cet instant précis. Vivre au présent, c’est entendre le silence de votre environnement et prendre le temps de l’entendre : le souffle du vent dans les feuilles, les oiseaux qui chantent, au loin le bruit de la route, au centre notre respiration.

… « je me libère de toute préoccupation ».

Se préoccuper, c’est s’occuper avant ; c’est s’inquiéter de quelque chose qui n’est pas encore arrivé. Si vous vous préoccupez, c’est d’abord que vous vous projetez dans le temps. Le premier idéal du Reiki invite pleinement par sa formulation à vivre le présent dans le lâcher-prise et la confiance.

Quand vous vous préoccupez, vous cherchez à contrôler les événements, à avoir prise sur tout ce qui va arriver. Et ce qui arrive vous déçoit souvent, car finalement cela correspond à peu d’égards à ce que vous souhaitiez au détail près. Or, si vous apprenez à lâcher-prise, vous apprenez aussi à avoir confiance dans la vie et dans les événements qui se présentent à vous. Vous apprenez à avoir confiance dans les belles surprises de la vie. Et cela peut vous permettre de mieux profiter des beaux jours plutôt que de voir toujours les orages qui risquent d’arriver. Je vis d’abord le beau temps et nous verrons bien s’il y aura des orages ou pas !

Et cela se vérifie au quotidien !

Alors la vie vous surprend ! Tenez un exemple de la vie courante : je dois changer mes pneus au plus vite, je risque de me faire verbaliser. Je vais voir mon garagiste en espérant qu’il puisse prendre rapidement ma voiture. Je me doute qu’il doit commander les pneus. Donc je souhaite juste que cela se fasse rapidement. C’est tout. Mas j’ai confiance. Et la surprise de taille arrive : le garagiste a non seulement les pneus que je souhaite en stock, mais en plus il peut prendre ma voiture maintenant. J’aurai attendu 30 min au final et ma voiture aura été prête encore plus tôt que je pensais. Je ne l’espérais même pas ! Et la vie m’a offert ce cadeau.

C’est anecdotique ? Mais la vie est faite de petites choses comme celles-ci, alors cueillez-les à chaque instant.

Donc « juste pour aujourd’hui, je me libère de toute préoccupation ! »

Vous voulez en savoir plus sur les traditions spirituelles du Reiki, voir aussi :

En conclusion, les idéaux du Reiki font partie intégrante du Reiki Usui et viennent compléter cette technique énergétique et de développement personnel.

Vous avez encore des questions ou des remarques sur les idéaux du Reiki Usui ? Posez-les en commentaires, j’y répondrai avec plaisir.

Bien à vous,

Émilie Laure

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La maison Dieu, un chemin vers une joie profonde

Dans cette période que nous vivons tous actuellement, les symboles prennent d’autant plus de sens si vous acceptez de les regarder, d’échanger avec eux. Le confinement vous invite à une véritable introspection au cours de laquelle le tarot peut vous éclairer sur ce que vous traversez individuellement. Je dis bien individuellement, même si vous portez tous une part collective.

Observez ce qui dans le collectif vous atteint, observez ce que vous vivez, ce que vous rêvez. Les symboles sont partout en vous et autour de vous.

Pour rappel sur la symbolique : https://emilie-m.net/le-soleil-et-la-lune-des-symboles/

Le tarot de Marseille, riche de symboles

Le tarot de Marseille est souvent perçu comme un outil de voyance vous permettant de vous dévoiler votre avenir. Et c’est à travers ses symboles qu’il vous parle. Pour ma part, je fais partie de ceux qui pensent que l’avenir vous appartient, que vous avez un libre arbitre et que tout peut changer. Autrement dit, j’utilise le tarot non pas pour vous dévoiler votre avenir mais pour vous aider à évoluer.

Sylvie Simon, dans son ouvrage Le Guide des tarots, le décrit sur le plan spirituel : « le tarot vous donnera une vision subtile de la vie, avec ses nuances, ses couleurs, ses joies et ses épreuves. »

Même si son ouvrage est centré sur une vision classique de la cartomancie, elle livre là un aspect important du tarot de Marseille : les nuances des symboles, l’ambivalence d’une carte et de tous ses symboles.

Je vous propose dans cet article de revenir sur une carte du Tarot de Marseille, à travers ses symboles, ce qu’elle peut vous rappeler de l’histoire collective et ce que Jodorowsky en propose.

La maison Dieu rappelle la tour de Babel

J’ai choisi cette fois-ci d’aborder la carte de la maison Dieu car elle m’est apparu il y a déjà plusieurs jours. Et j’ai perçu une nouvelle fois les rapprochements entre les significations de cette carte et les situations individuelles et collective que nous vivons actuellement.

La Maison Dieu, carte n°16 du tarot de Marseille de A. Jodorowsky et P. Camoin, représente une tour d’où deux personnages s’enfuient en se jetant par les fenêtres. La tour est frappée d’un feu venant du ciel. Et son sommet est en train de s’écrouler.

Notez aussi que le sommet a la forme d’une couronne.

Je dois rappeler que vraisemblablement, on estime l’origine du tarot de Marseille à l’époque du moyen-âge, époque où la culture chrétienne est très forte et où parfois ses symboles se sont imprégnés très fortement dans le quotidien. Ainsi la Maison Dieu me rappelle un épisode de l’ancien testament : la Tour de Babel. Pour un rappel succinct et de mémoire, les hommes étaient unifiés en ce temps-là. Et ils ont décidé de construire une tour pour atteindre Dieu.

Le mythe de Babel, de la puissance de l’effort collectif à l’orgueil humain

« Ce mythe d’une fécondité remarquable a inspiré des réflexions sur l’origine de la diversité des langues, la puissance de l’effort collectif, l’orgueil humain, la fonction civilisatrice de la ville et la totalisation du savoir. » (Wikipédia : https://fr.wikipedia.org/wiki/Tour_de_Babel#La_tradition_biblique)

Et l’article suivant ajoute : « Selon les traditions judéo-chrétiennes, Nemrod, le « roi-chasseur » régnant sur les descendants de Noé, est à l’origine du projet. Babel est souvent identifié à Babylone. L’unique langue parlée par les hommes est appelée la langue adamique. Pour certains, cette histoire qui explique la diversité des langues, illustre la nécessité de se comprendre pour réaliser de grands projets, et le risque d’échouer si chacun utilise son propre jargon.

On peut aussi y voir une illustration des dangers que représente la recherche de la connaissance, vue comme un défi lancé à Dieu : Quant aux Pères de l’Église et aux penseurs chrétiens, ils voient en Babel le péché, péché de la multiplicité détruisant l’unité, nouvelle chute puisque la Tour, comme la Chute de nos aïeux, résulte de l’orgueil.

Babel est aussi une ville, bâtie collectivement pour « se faire un nom » ; on pourrait comprendre « pour exister ». On peut en effet voir la Ville comme le lieu de la désobéissance des hommes envers Dieu. Mais le mot hébreu shem, souvent traduit par « nom », peut également vouloir dire « monument ». Ce sens est naturel dans ce passage, et résout le problème de l’interprétation de l’expression « se faire un nom » qui paraît à première vue hors de propos.

La ville et la tour sont construites sur une faille, Shinar, qui pour les Anciens, met en relation le monde des hommes avec celui des dieux : les Enfers. On peut comparer Babel à Hénoch (le commencement, en hébreu), première ville biblique construite par Caïn sur la terre de Nod (de l’errance, en hébreu), où sont nées les premières réalisations des hommes, par l’artisanat et les arts de Tubalcaïn et de Youbal ; mais cette ville est aussi le théâtre du crime de Lamech et Dieu la détruit par le Déluge ».

Voilà donc ce que le commun retient de la tour, plutôt de la peur et la séparation. La connexion avec le divin est mal comprise, comme le précise A.Jodorowsky.

La maison Dieu, ouverture, émergence de ce qui était enfermé

Pour l’instant, c’est vous qui êtes enfermés chez vous. Et pourtant quand vous sortirez quelque chose aura bien changé. C’est ce que tout le monde pressent.

A. Jodorowsky associe plusieurs mots-clés à cette carte de la Maison Dieu : temple, construction, joie, débordement, choc, expression, célébration, danse, déboucher, ouverture, déménager, éclater etc.

En introduction de son propos sur cette carte, Jodorowsky précise : « Le message de cette carte est d’un grand réconfort spirituel. Cependant, jusqu’à la restauration du Tarot de Marseille, on voyait généralement dans l’Arcane XVI une référence à la tour de Babel. Les interprétations les plus courantes parlaient de châtiment de l’orgueil, de catastrophe, de divorce, de castration, de tremblement de terre et de ruine. Oswald Wirth, le créateur du Tarot des Imagiers du Moyen Âge, a imaginé un roi et une reine tombant d’une tour et ajouté une brique qui fracassait la tête de la femme. »

Et d’ajouter : « Si on lit avec attention le passage de la Bible qui évoque la tour de Babel, on s’aperçoit que sa signification est bien loin d’une catastrophe. Plutôt que d’un châtiment, la destruction de la tour est la solution à un problème : le déluge venant de se terminer, toute la planète, abondamment irriguée, est devenue fertile. Il reste très peu d’humains. […] En principe, cette construction se veut un acte d’amour, un désir de connaître le royaume du Créateur. Or, celui-ci, sachant que ce projet est irréalisable, ne foudroie pas la tour, ne fait chuter aucun de ses habitants. Il crée seulement la diversité des langues pour séparer ceux-ci. Les hommes repartent à la conquête de la terre et se mettent à labourer ».

Et de conclure sa présentation de la carte : « Le message principal de l’Arcane XVI pourrait être : cessons de chercher Dieu dans le ciel, trouvons-le sur la terre ».

A.Jodorowsky vous invite donc à vous détacher de la culture chrétienne culpabilisante et à redevenir acteur et responsable de votre vie sur Terre. Arrêtez de regarder en haut, soyez dans le présent, ici sur Terre. Et vous trouverez le divin en vous maintenant.

Ce que pourrait dire la Maison Dieu

Et le message de la Maison Dieu va dans ce sens et même au-delà. Il est magnifique.

« Je suis le Temple : le monde entier est un autel que je sacralise. Mon existence comme la vôtre prouve à chaque battement de cœur que le monde est divin, que la chair est une célébration vivante et la vie une construction incessante.

Avec moi vous connaîtrez la joie, qui est la clé du sacré. Je suis la vie même, la transformation et la reconstruction, la flamme et l’énergie du vivant, de toute la matière et de tout l’esprit. Si vous voulez entrer en moi, il faudra vous réjouir, jeter au feu les caprices enfantins de la tristesse et de la peur et vous demander à chaque réveil : quelle est la fête ? Je suis la joie cataclysmique du vivant, l’imprévu permanent, la merveilleuse catastrophe.

Une couronne défensive m’éloignait du monde. Un bouchon de vieilles paroles recouvrait mon esprit, et des nuages de sentiments cristallisés, momifiés, sclérosés empêchaient la lumière de surgir des battements de mon cœur. Un manteau épais de désirs transformait mon formidable appétit de vivre en geôlier. J’étais chair sans Dieu, se consumant dans les flammes de sa propre existence, mon moi converti en prison.

Me méprisant, m’isolant, croyant défendre un territoire intérieur qui n’appartienne qu’à moi, qui étais-je dans l’obscurité de cette tour ? Maître de quoi ? De quel paraître, de quelle fausse identité ? Je n’étais que l’air raréfié d’une obscurité égoïste.

Et soudain, de l’intérieur et de l’extérieur a surgi la force innommable, l’amour qui soutient la matière. Mon sommet s’est ouvert. Mes tréfonds aussi. Les énergies du ciel et de la matière, s’unissant, m’ont traversée comme un ouragan. J’ai connu la brûlure du centre de la Terre, la lumière du centre de l’univers. Je recevais l’axe universel, vibrant, je n’étais plus une tour, j’étais un canal.

Alors la joie de l’union a éclaté. Le haut était le bas, le bas était le haut. Comme une fourmi reine, j’ai commencé à engendrer des êtres joyeux. Dieu était en moi, et moi je n’étais que matière en adoration. Je savais que je pouvais éclater, que chacune de mes briques traverserait l’infini comme un oiseau. Je savais que tout ce qui avait été enfermé dans la matière jaillirait à travers moi. J’étais le pilier central d’une danse cosmique, j’étais tout simplement le corps humain en pleine réception de son énergie originelle. » A. Jodoroswky et M. Costa, La voie du Tarot, 2004.

Belle invitation que celle de la Maison Dieu que de laisser revenir à vous votre essence originelle en vous reconnectant à votre divinité dans votre incarnation et incarner ce divin sur Terre.

Et si vous voulez aller plus loin sur les apports du Tarot de Marseille ces derniers jours, je vous invite à relire les articles sur le Pendu et sur la trilogie sur l’œuf dans le Tarot.

Le Pendu : https://emilie-m.net/la-voie-du-pendu-ou-ce-que-son-symbole-nous-exprime/

L’œuf : https://emilie-m.net/loeuf-symbole-de-renaissance-et-de-regeneration/

En résumé, la Maison Dieu est une carte riche en symboles qui vous invite à vous ouvrir sur le monde, à être dans la joie et à faire rayonner cette joie sur Terre. Canaliser le divin pour l’incarner sur Terre est aussi le message de la Maison Dieu.

Arrêtez de regarder en haut et vivez maintenant car le divin est à la fois en vous et autour de vous, incarné sur Terre.

Vous voulez en savoir plus sur la Maison Dieu ? Posez vos questions en commentaire et j’y répondrai avec plaisir.

Prenez bien soin de vous,

Émilie Laure

Le tambour pour se connecter à soi

Je vous propose dans cet article d’aborder le rôle du tambour chamanique dans nos vies. Il s’agit d’un objet sacré connu depuis des millénaires de nombreux peuples. Aujourd’hui il est l’objet de curiosité et de nombreuses questions. Dans cet article, je vous propose de vous apporter mon point de vue sur son rôle dans notre vie.

Le tambour bat au rythme de la Terre

Comme de nombreuses civilisations dites « primitives » le savent, le tambour est intimement lié à Terre mère, d’abord parce que ses battements sont comme un écho au battement du cœur de la Terre. Gaïa aime nos danses au rythme du tambour, car vous suivez alors le rythme de la vie, vous vous connectez à celle-ci.

Et la vie, c’est être connecté en haut et en bas. C’est ce que permet le tambour chamanique que ce soit vous qui en jouiez ou quelqu’un d’autre à vos côtés.

La voie du tambour, une voie initiatique

Pour autant, la voie/voix du tambour demande à être respectée. Évitez d’acheter un tambour parce que votre voisin ou votre voisine en possède un. Qu’est-ce qui vous attire dans un tambour ? Le fait de suivre les autres vers quelque chose d’attirant, fantastique ? Ou bien la volonté d’explorer une autre voie de développement personnel ?

La voie du tambour est une voie initiatique et une voie qui est loin d’être facile à expérimenter.

J’ai voyagé parfois dans des conditions très difficiles à la rencontre de moi-même pour avancer et lâcher ce qu’il n’y avait plus lieu d’être.

Le tambour pour se connecter à soi

Vous l’aurez donc compris, le tambour est l’un des outils permettant les voyages chamaniques. J’aime son son et son rythme. Lorsque vous savez voyager en suivant son battement, il vous accompagne à la rencontre de vous-même et de vos différents visages : animal de force, végétal de force, esprit de force, votre cristal etc.

Tous constituent une partie de vous-même.

Autrement dit, voyager au son du tambour peut vous permettre de vous connecter à vous-même.

Le tambour pour faire appel à ses alliés

Aller à la rencontre de ses alliés est un premier pas vers soi. Ensuite vous pouvez faire appel à eux, à leurs qualités pour les développer et s’appuyer dessus au cours de votre incarnation, de votre quotidien matériel ordinaire.

Aussi approfondir sa relation avec ses alliés est important pour vous afin que vous puissiez savoir ce qu’ils vous apportent en termes de force, de savoirs, de qualités, dans quels domaines et dans quelles circonstances.

Autrement dit, au cours d’un voyage chamanique, si vous partez à la rencontre d’un de vos alliés, il est important que vous y alliez avec un objectif clair et surtout pour vous enseigner à vivre dans le présent, dans la réalité physique.

Vous vous êtes incarné pour vivre une incarnation, pas pour vivre en étant systématiquement connecté à d’autres plans de conscience.

En résumé, le tambour est l’un des outils de développement personnel qui peut vous permettre de travailler à la fois votre connexion avec la matière et le spirituel. Réfléchissez bien à la relation que vous souhaitez avoir avec cet objet sacré, car elle est loin d’être anodine. Respectez le tambour afin d’éviter qu’il ne soit qu’un simple objet de décoration. Le tambour vous amène à vous rapprocher de vous-même dans toutes ses dimensions. Découvrez donc avec respect et prudence la voie du tambour.

Vous voulez en savoir plus sur ce sujet ? Posez vos questions en commentaire et j’y répondrai avec plaisir.

Prenez bien soin de vous,

Émilie Laure

Le symbole de l’œuf du point de vue de A. Jodorowsky (suite)

Vous y voilà ! La fin de la trilogie concernant le symbole de l’œuf arrive à sa fin avec cet article.

Je vous propose aujourd’hui de finir le développement du symbole de l’œuf dans le tarot de Marseille et à partir des travaux de Alexandro Jodorowsky.

Dans mon premier article sur le sujet dont vous pouvez retrouver l’intégralité ici (https://emilie-m.net/loeuf-symbole-de-renaissance-et-de-regeneration/), je vous indiquais la présence de l’œuf dans 4 arcanes : la Papesse, l’Empereur, le Pendu et le Monde. Quels sont les autres liens entre ces cartes ? Et comment Jodorowsky perçoit les fêtes de Pâques ?

Le symbole de la croix dans le tarot de Jodorowsky

Regardez comme ces trois arcanes, l’Empereur, le Pendu et le Monde, ont toutes les trois les jambes croisées ! Ces jambes forment un 4 ou une croix, qui sont tous deux, des symboles de la Matière.

Celle-ci est donc appelée à devenir une expression de l’Esprit.

Ces trois arcanes invitent la verticalité de l’Esprit à rencontrer l’horizontalité de la matière ! La CROIX symbolise l’écartèlement ressenti par l’être humain entre la nécessité d’exister dans la matière (manger, dormir, travailler, construire…) et son aspiration intérieure à l’absolu de l’être qu’il est.

C’est de ce croisement que naît l’œuf, symbole de vie et de potentialité. L’œuf est à la fois une totalité et une promesse.

La Papesse, quant à elle, porte 4 croix :2 La Papesse - copie 2

  • Un croisement de 2 rubans ou de 2 liens sur son estomac
  • 3 petites croix qui s’inscrivent sur ces liens.

La loi des séries de quatre

L’ensemble de ces 4 arcanes font 3+1 = 4

Il semble que nous observions là l’une des lois du Tarot. Jodorowsky écrit dans « La voie du Tarot » :

« Une fois conscient que sous une symétrie apparente le Tarot niait toujours les répétitions, je commençais à me rendre compte que les Arcanes mineures s’organisaient suivant une loi que l’on pouvait formuler ainsi : « sur quatre parties, trois sont quasiment égales et une est différente. Et sur les trois égales, deux se ressemblent davantage ». Il cite alors de nombreux exemples (page 35) parmi :

  • les arcanes mineurs,
  • les religions et les mythologies,
  • les 4 éléments,
  • les ouvertures du visage
  • les 4 tempéraments
  • les 4 phases de l’alchimie
  • les 4 états de la matière

Ici, vous pouvez observez un exemple de cette loi sur 4 parties :

  • une est différente : La Papesse
  • 3 sont quasiment égales : L’Empereur, Le Pendu et Le Monde
  • sur les 3, 2 se ressemblent davantage : Le Pendu et Le Monde

Les œufs de Pâques vus sous le prisme du Tarot

Pour le dimanche de Pâques qui s’annonce, vous serez moins nombreux à voir les enfants chercher dans les fourrés les petits œufs en chocolat (confinement oblige). Toutefois, imaginez la scène et observez-la, vous penserez :

  • à la sagesse et à la Connaissance que vous mûrissez en vous comme une Papesse
  • au projet que vous voulez mettre au monde comme L’Empereur
  • à tout le potentiel spirituel que vous pouvez manifester en ne faisant rien comme Le Pendu
  • au rêve d’accomplissement que vous portez en vous comme la femme du Monde

Lorsque vous vous régalerez en dégustant des œufs, vous saurez que vous contenez en vous un potentiel immense, des millions de fois plus immense que tout ce que vous pouvez imaginez.

Autrement dit, le tarot de Marseille et l’analyse de Alexandro Jodorowsky vous montrent toute la puissance de ces symboles et du travail qu’il vous indispensable de faire en conscience pour permettre à un nouveau monde, votre nouveau monde, d’émerger grâce à cette crise sanitaire.

Les quatre cartes que je viens d’évoquer avec vous sont des étapes, des figures par lesquelles vous pouvez/devez passer pour permettre à votre œuf d’éclore et d’accomplir sur terre votre plein potentiel spirituel.

Voyez le spirituel dans la matière, car c’est bien cela que la matière est, l’incarnation du spirituel. L’œuf vous invite donc à prendre conscience de votre plein pouvoir créateur et à le reprendre en main dès à présent.

Vous voulez en savoir plus sur l’œuf ? Posez vos questions en commentaire et j’y répondrai avec plaisir. Retrouvez aussi le deuxième volet de cette trilogie ici :

Prenez bien soin de vous,

Émilie Laure

Le symbole de l’œuf, du chaos à l’organisation

Lors de mon précédent article, j’ai commencé d’évoquer la symbolique de l’œuf, une symbolique très riche qui rentre en résonance totale avec votre vécu actuel.

Dans le précédent article (pour rappel voir ici : https://emilie-m.net/loeuf-symbole-de-renaissance-et-de-regeneration/) j’évoquais l’œuf en tant que l’un des quatre modèles de mythes cosmogoniques, puis je vous évoquais la symbolique de l’œuf dans le tarot de Marseille. Je vous propose de poursuivre aujourd’hui la symbolique de l’œuf suivant les traditions du monde, l’alchimie avant d’arriver à une tradition que vous connaissez bien et qui met à l’honneur l’œuf : Pâques.

L’œuf, représentation du chaos

Le chaos représente la totalité parfaite, androgyne qui contient tout, mais où rien n’est différencié. L’œuf est alors une réalité primordiale, qui contient en germe la multiplicité des êtres qui vont en sortir.

L’œuf apparaît souvent sur les eaux ou sur un tertre. Il résulte de l’action du Verbe créateur, le vent qui souffle sur les ténèbres, soit pondu par un oiseau :

– l’œuf de serpent chez les Celtes, figuré par l’oursin fossile

– L’œuf craché par le serpent en Égypte ou pondu par l’oiseau Bennou

– L’œuf craché par le dragon chinois.

Tradition orphique connue par Aristophane et Platon

Ce qui est dit explique à partir de l’œuf la création du monde :

« A l’origine était le Vide, et la Nuit, et le noir Erèbe, et le large Tartare ; la Terre, l’air ni le ciel n’existaient pas encore. Mais dans les profondeurs infinies de l’Erèbe, la nuit aux ailes noires enfanta un œuf sans germe, d’où sortit, à la saison fixée, Eros le désirable, le dos resplendissant de deux ailes d’or, pareil aux tourbillons rapides comme le vent. S’étant uni de nuit au vide ailé, dans le large Tartare, il façonna notre race (à nous les oiseaux) et la fit surgir la première à la lumière. Celle des Immortels n’existait pas avant qu’Eros n’eût opéré l’union de toutes choses : du mélange progressif des éléments entre eux sortirent le Ciel, l’Océan, la Terre, et la race impérissable des dieux bienheureux. »

Le chaos, parfois si effrayant

L’œuf est donc l’origine de tout, symbole de l’unité primordiale. Il est l’image du vivant achevé, représentant la plénitude de l’être, qui se dégrade peu à peu jusqu’au non-être de l’existence individuelle. La théogonie orphique va de l’être au non-être.

Sous les noms de Prôtogonos (« Premier-Né »), ou de Phanès (« Celui qui fait briller »), Éros est la puissance qui intègre et concilie les opposés et les contraires ; c’est la force primordiale qui permet d’unifier les aspects différenciés d’un monde déchiré par les tensions. Eros, qui est aussi le plus ancien dieu grec, dieu de l’Amour et de la Nécessité, est donc mis en avant, en tant que premier-né qui intègre et concilie les contraires.

En Inde, l’œuf cosmique, né des eaux primordiales, couvé à leur surface par l’oiseau Hamsa, (l’esprit, le souffle divin), se sépare en deux moitiés pour donner naissance au Ciel et à la Terre.

Au Japon, l’œuf primordial du Shintô se sépare en une moitié légère le Ciel et une moitié dense la Terre.

L’œuf, premier principe d’organisation

Vous trouverez aussi dans différentes traditions du monde le principe d’organisation rattaché à l’œuf. En Inde, l’Homme primordial naît d’un œuf : il s’agit de Prajâpati, le dieu créateur le père de tous les dieux et démons hindous.

En Chine, des héros naissent d’œufs fécondés par le soleil (soleil énergie masculine par essence).

Dans la mythologie grecque, Léda, fille de Thestios (roi d’Étolie), est l’épouse de Tyndare (roi de Sparte) et la mère de Clytemnestre, d’Hélène et de Castor et Pollux.

On raconte qu’elle fut aimée par Zeus, qui prit la forme d’un cygne pour la séduire. De ses amours avec le dieu, elle conçut deux enfants (Hélène et Pollux), qui naquirent dans un œuf, alors que Clytemnestre et Castor, fils de Tyndare, naquirent dans un autre œuf (selon une autre version, c’est Némésis qui aurait pondu un œuf qui fut ensuite confié à Léda). Les récits varient cependant sur ce point, et les auteurs présentent parfois les Dioscures comme fils de Zeus tous deux, ou bien ne parlent que d’un seul œuf (quand ils en parlent : ce n’est pas le cas d’Homère, et les Grecs d’époque tardive avaient du mal à croire à cette légende ou s’en moquaient).

A travers ces différentes traditions, vous retrouvez les trois principes d’organisation de l’œuf : symbole de l’unité triple : Coquille, blanc et jaune.

Cette organisation est analogue à la structure d’une cellule : noyau, cytoplasme, membrane.

Le noyau ou jaune représente une structure dense, qui structure. Le blanc apporte la vie et la membrane apporte la cohésion, délimite, circonscrit.

C’est identique pour la structure de l’univers : la notion de Big Bang (explosion) est peu à peu remplacée par celle d’éclosion. L’univers a la forme d’un œuf.

L’œuf alchimique d’où sort l’union des principes masculin et féminin

Appliqué à l’alchimie, l’œuf symbolise le vase, l’athanor dans lequel s’opère la transmutation de la matière. Jung donne un excellent résumé des rapports symboliques entre l’œuf et l’œuvre alchimique :

« En alchimie, l’œuf représente le chaos tel que le conçoit l’adepte, la prima materia dans laquelle l’âme du monde est captive. De l’œuf, symbolisé par le vase de cuisson rond, s’envole l’aigle ou le phénix, l’âme libérée, identique, en dernière analyse, à l’Anthropos qui était emprisonné dans l’étreinte de Physis ».  Psychologie et alchimie

Le chaos représente une matière vile, le plomb. Le phénix correspond à l’or, l’âme purifiée. Le mystère de la transmutation alchimique, comme passage de la matière à un état supérieur, s’explique par le symbolisme de l’œuf.

L’œuf alchimique reçoit parfois aussi le nom d’œuf philosophique. L’œuvre est désormais sous son signe : les appareils, le déroulement de la cuisson, et le résultat sont des moments, des formes ou des significations de l’œuf symbolique, selon la loi de l’analogie.

Le vase dans lequel s’effectue la cuisson de la matière première porte le nom d’œuf en raison de sa forme et surtout du rôle de matrice qu’il joue.  C’est une sorte de petit ballon, parfois en cristal, et dont l’orifice, une fois la matière introduite, doit être soigneusement clos par le sceau d’Hermès.

C’est un modèle réduit de la Création. Après l’incubation, doit sortir la Pierre philosophale, l’Or spirituel, L’Enfant royal ou poussin, union des principes masculin et féminin.

L’œuf et le serpent

Une liaison importante existe entre l’œuf et le serpent.

Parfois l’œuf est engendré par un serpent, le serpent avale ou crache un œuf, le serpent s’enroule autour de l’œuf. Dans certaines traditions, le serpent est aux sources de la vie, comme l’œuf.

C’est le cas de l’énergie Kundalini, enroulée comme un serpent ; du symbole de l’ourobouros, le serpent qui se mord la queue, délimitant le cosmos en forme de cercle. Le serpent empêche la désintégration de l’univers, il le contient. Perpétuelle transformation de mort en vie.

La symbolique du Zéro

Rappelez-vous que nous sommes en 2020. Le zéro est donc doublement présent cette année. Zéro est un mot dérivé de l’arabe çifa, qui signifie vide.

Il faut attendre le Moyen Age pour que le zéro apparaisse en Occident, transmis par les arabes qui lui donnent son nom, mais déjà les savants de l’Inde le connaissaient déjà au 1er millénaire avant J.C. Il n’existe pas moins de 18 termes sanscrits pour exprimer le concept du zéro, se rapportant généralement à l’atmosphère, à l’immensité de l’espace, au vide ou au ciel. Une des notions du zéro est le bindu, le germe.

Les Mayas connaissaient aussi le Zéro, et l’utilisaient abondamment dans leurs calendriers. Ils le représentaient par une coquille ou un escargot : régénération cyclique, vie fœtale.

Le Zéro est l’intervalle de la génération. Comme l’œuf cosmique, il symbolise toutes les potentialités. Il symbolise aussi l’objet qui, sans valeur par lui-même, mais uniquement par sa position, confère à d’autres de la valeur, le zéro multipliant par 10 les nombres placés à sa gauche.

Il est la figure parfaite par excellence, sans commencement ni fin.

L’œuf de Pâques

L’œuf de la rénovation périodique, l’œuf pascal

La tradition des œufs que l’on s’offre, que l’on colore est universelle. Elle est liée au Nouvel An, ou moments particuliers de passage dans le calendrier.

En Perse, en Chine, on s’offre des œufs colorés au Nouvel An.

L’œuf symbolise la résurrection (du Christ) ou le renouveau du Printemps dans les traditions non chrétiennes, le passage (Pesach- pascha- paska, le retour de l’exil en Égypte dans la tradition juive).

Pâques chrétien est aussi lié à la lune de Printemps.

L’œuf symbolise alors le triptyque vie-mort-résurrection ou renaissance.

On trouve parfois des œufs dans des tombes (en Grèce, en Égypte l’œuf est évoqué dans les rites funéraires). D’ailleurs si vous regardez certaines fresques, en Égypte, vous trouverez des personnages qui ont un œuf posé au sommet de leur tête.

Cela peut vous rappeler le Pendu que je vous ai évoqué dans le précédent article et dans un autre lui étant uniquement dédié. Le Pendu laisse apparaître un œuf entre ses cheveux. Les cheveux sont reliés au monde spirituel. Pourtant c’est bien dans la direction de la terre que le Pendu fait naître l’œuf. Il apporte donc ce qui a germé dans son esprit à l’incarnation sur terre.

Pour rappel : https://emilie-m.net/la-voie-du-pendu-ou-ce-que-son-symbole-nous-exprime/

Voici donc une forme de potentialités qu’offre l’œuf actuellement. Qu’allez-vous faire de l’œuf que vous couvez actuellement. A quoi cela peut-il vous servir d’en prendre autant en magasin ? Pour en faire quoi ? Un seul peut suffire pour changer le monde, pour en faire naître un nouveau.

Vous voulez en savoir plus sur l’œuf ? Posez vos questions en commentaire et j’y répondrai avec plaisir.

Prenez bien soin de vous,

Émilie Laure